Charlotte Julien Pour le 24/03/14
2°A

Dissertation

Au XIXème siècle, les auteurs réalistes veulent faire de la littérature le reflet de la réalité en dépeignant la société. Ainsi, d’après Stendhal, « un roman, c’est un miroir que l’on promène le long d’un chemin ».
Pourtant, comme le fait remarquer un critique contemporain, même s’ils se prétendent copistes du réel, les romanciers ne créent-t-ils pas un monde imaginaire ?
Afin de répondre à cette question, nous étudierons dans un premier temps les éléments issus du réel dans les romans, puis ceux issus de l’imagination du romancier.

Les notes ont toujours été essentielles à la construction d’un roman. Chez les romanciers réalistes, ces notes sont d’autant plus importantes qu’elles sont le produit de leurs études sur le terrain afin de rendre compte de la situation dans un milieu de vie donné. Les descriptions sont si riches et détaillées que, pour peu que l’on connaisse le lieu de l’action, l’on s’y croirait. Car les lieux décrits dans les œuvres réalistes existent. Ainsi, le mariage du Baron Georges Du Roy, personnage principal de Bel-Ami (1885) de Maupassant, a lieu à l’église de la Madeleine, située en face de la chambre des députés, à Paris. Quant à Germinal (1885) de Zola, l’action prend place dans les corons du nord de la France. De plus, pour bien ancrer leur récit dans le réel, les auteurs ont veillé à respecter la chronologie historique dans laquelle est placée leur narration. Eux-mêmes étaient engagés dans des causes politiques, sociales ou économiques de leur époque : souvent journalistes, ils se tenaient au courant des évènements et les retranscrivaient dans leurs œuvres. Les Misérables (1862) de Victor Hugo, nous a jeté en plein cœur de l’insurrection républicaine parisienne de juin 1932, qui avait pour but de renverser la monarchie de Juillet.

Pourtant, ce réel géographique et historique, digne d’un reportage journalistique, est mêlé à des éléments imaginaires.

D’après la