Dans quelle mesure la forme littéraire peut-elle rendre une argumentation plus efficace?

L’objectif du discours argumentatif consiste soutenir une thèse (un point de vue), à propos d'un thème, qui réponde à une problématique. Argumenter consiste donc à définir la stratégie la plus habile pour faire connaître son opinion et la faire admettre à un auditoire, à contredire une thèse opposée, ou à critiquer un fait, dénoncer en servant une cause, et marquer les esprits par des procédés oratoires .L'auditeur doit convaincre un adversaire, soit pour modifier son opinion ou son jugement, soit pour l’inciter à agir.
Une argumentation peut prendre différentes formes et tonalités, elle peut paraître lourde ou subtile, classique ou novatrice, sérieuse ou bouffonne, évidente ou ironique, agressive ou complice, directe ou indirecte … La forme littéraire est bien souvent mise au service de l'argumentation, mais dans quelle mesure peut elle la rendre plus efficace?
Il nous faut d'abord revenir sur les différents genres littéraires employés dans le cadre d'une argumentation efficace, en second lieu, étudions comment l'auteur du débat (personnel ou public) agit sur le ou les destinataire(s), et puis, enfin, il faut savoir prendre position par rapport à une argumentation. Divers genres littéraires sont donc mis à disposition de l'argumentation, On a l’habitude de distinguer entre argumentation directe (explicite) ou indirecte (implicite) et de rattacher les genres à l’un ou l’autre type d’argumentation.

L’apologue (du grec apologos, « récit ») est un court récit en prose ou en vers, dont on tire une instruction morale, c’est donc au sens strict un synonyme de « fable ». Mais plus généralement, il désigne un récit pédagogique à des fins morales, parfois aussi politiques ou religieuses.
Le récit peut être lu au premier degré comme un quelconque récit, mais il a un sens second que le lecteur doit déchiffrer. L'apologue a donc une visée