Dissertation sur l amour courtois
Dans le sud de la France au XIe siècle ainsi que dans le nord à partir du XIIe siècle, la société féodale joint à l’idéal chevaleresque une nouvelle valeur : les préoccupations amoureuses mises au centre de la vie, le service d’amour. Les cours de France se calquent alors sur le modèle imaginaire de celle du roi Arthur et de ses chevaliers de la Table Ronde. Ceux-ci sont non seulement braves mais ils ont également l’envie de plaire. En présence des dames, le chevalier doit se présenter avec des manières élégantes et il doit s’exprimer de façon délicate. Afin de plaire à son amie et selon le service d’amour, le chevalier perfectionne les qualités chevaleresques et courtoises. Il doit faire preuve de maîtrises quant à ses désirs, une forte discipline lui permettra peut être de gagner l’amour de sa chère et tendre. C’est l’idéal des gens de cour. En effet, l’origine du mot « courtois » vient de l’expression « qui vient de la cour ». L’amour courtois impose un code. La courtoisie désigne une façon d’être, l’ensemble des attitudes, des mœurs de la cour seigneuriale dans laquelle les valeurs chevaleresques sont modifiées par la présence des dames.
L’Église incitant à la trêve de Dieu (les seigneurs doivent faire la paix), on assiste à un adoucissement des mœurs. Les seigneurs, moins tournés vers les croisades et la défense accrue de leur territoire, s’habituent à la vie de cour. Également, sous l’instigation de femmes de haut rang, telle qu’Aliénor d’Aquitaine, d’abord épouse du roi de France, puis du roi d’Angleterre, s’instaurent des cours d’amour où les artistes chantent la femme, idéalisée, parfaite et inaccessible. Le mot « dame » découlant du mot latin domina, il s’impose comme titre donné à la femme et il souligne par la même occasion son caractère de maîtresse. La femme devient suzeraine mais seulement en amour.
La dame aimée par le chevalier est généralement mariée et accomplie. Elle est dotée de mérites exceptionnels et c’est ce qui séduit