Dissertation
Histoire des Institutions Antiques
INTRODUCTION
Problématiques de l’Etat, prédominance du modèle romain
Deux points principaux : la Grèce et Rome. On s’en tiendra à l’Antiquité « classique » : gréco-romaine. Tendre à l’Orient le champ d’étude est intéressant à titre de comparaison, mais il n’y a pas la question de la filiation, qui est la question dominante pour l’Antiquité classique. En Occident, le droit, les institutions, le pouvoir, la société même vont se structurer en faisant référence au modèle gréco-romain.
On définira le modèle gréco-romain. En quoi a-t-il pu définir des cadres, des structures pour construire la suite ?
Dans cette perspective génétique, Rome joue assurément un rôle plus important que la Grèce. L’Etat, quand on le construit à l’Occident à partir de la 2e moitié du 11e siècle, se fabrique essentiellement dans le modèle des institutions romaines. C’est le syndrome du Lego. On a construit l’Etat à partir d’éléments romains, mais ces éléments ont été utilisés de façon différente de l’usage que les Romains eux-mêmes en avaient.
On en déduit que les Romains n’avaient pas l’Etat. L’Etat tel que nous le connaissons est quelque chose qui apparait à partir du 11e siècle.
Nous tenons là les deux pôles de la problématique : une dimension génétique (des éléments de notre présent viennent de Rome) et une dimension comparative (Rome offre un modèle alternatif au monde que nous connaissons).
Les choses existent par nécessité. Le droit est conçu de telle façon, parce qu’autrement ça ne marcherait pas. Un pôle génétique : préfets, sénat, etc. Un pôle comparatif : nous ne vivons plus à Rome.
« Avant les Grecs, il n’y avait pas les Grecs. »
Dans cette logique génétique évoquée précédemment, nous avons notre genèse à Rome, lesquels romains s’inspiraient des Grecs. Les Grecs sont les premiers, le point de départ de toutes ces généalogies. On peut donc difficilement faire l’impasse sur la