L’urbanisation d’aujourd’hui est quelque chose de fondamental dans l’histoire de l’Humanité. La seconde moitié du XXe siècle se distingue par l'émergence de grandes agglomérations au sein desquelles se développent de nouvelles dynamiques urbaines. Au Nord comme au Sud les métropoles ne forment pas des ensembles homogènes, un éventail de situations très variées s'inscrit dans des contextes locaux spécifiques et inédits. Ainsi, les villes du Nord et du Sud ont de nombreuses caractéristiques communes, mais divergent également sur certains points. Cette problématique engage une triple analyse, nous allons en premier plan étudier la dynamique d’urbanisation dans les villes du Nord et du Sud, leur morphologie et physiologie.

I) Une urbanisation mondiale de plus en plus dynamique
Au niveau urbanistique planétaire, on distingue deux grands ensembles: les villes du Nord et les villes du Sud. L’urbanisation massive date de la Révolution industrielle au XIXème siècle, et est intimement liée à la croissance économique et à l’augmentation de la population. Elle touche principalement les villes du Nord dont le taux d’urbanisation s’élève à 75%. Le taux d’urbanisation dans les villes du Nord y est ainsi relativement stable car la baisse de l’exode rural est accentuée par un taux de natalité constant. L’urbanisation dans les villes du Sud, dites en développement y est relativement faible. L’exode rural est la première cause de l’essor urbain. Avec l’augmentation de la population dans les campagnes, beaucoup de ruraux appauvris viennent s’installer en villes à partir du XXème siècle. Dès 1950, on observe une grande croissance de la population urbaine, soit 40 % en Afrique, 45% en Asie et 80% en Amérique du Sud. Les populations des campagnes peuvent espérer y vivre mieux que dans leurs villages. La ville présente d’autres avantages : on s’y sent plus libre, on y est mieux soigné, c’est un lieu de refuge en cas de guerre et lors des famines, c’est là qu’arrive l’aide