Droit de vote des femmes
Dès 1789, les femmes ont participé aux manifestations du mouvement révolutionnaire, et elles protestaient de leur non-représentation aux Etats généraux : avec la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, elle disposèrent d'une égalité en droits, mais non pas de droits civiques. La femme est un citoyen comme les autres, comme le disait Olympe de Gouges dans La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne en 1791 : "la femme naît libre et demeure égale à l'homme en droits". Pourtant elle n'est pas considérée en tant que tel. Elle est inférieure en droit, inégale dans le travail, et mineure en politique. D'ailleurs, comme le disait Talleyrand, en septembre 1791: " il nous semble incontestable que le bonheur commun, surtout celui des femmes, demande qu'elles n'aspirent point à l'exercice des droits et des fonctions politiques". Telle était la pensée de nombreux hommes! Le journal L'Horizon en vint même à s'opposer à l'émancipation des femmes et publia un article en décembre 1918 : "ramener la femme au foyer, l'écarter des luttes politiques, n'est-ce pas là le programme qu'il faut suivre [...] ?". Où se trouvaient les femmes au XVIIIème siècle? Au Sénat? Dans la chambre des députés? Certainement pas! Les hommes considéraient déjà que la place d'un être de sexe féminin demeurait indéniablement dans son foyer. Alors elles s'occupaient de leurs enfants, des tâches ménagères, se tuaient au travail pour n'en tirer finalement qu'un faible salaire inférieur de moitié à celui de l'homme. Oui la femme était considérée comme un être sous-jacent. b) Comment réagit-elle ?
Ces femmes eurent conscience d'avoir contribué à la victoire du mouvement révolutionnaire et de représenter une force importante. Ce sentiment rendait l'injustice d'autant plus frappante! Mais les femmes ne baissèrent pas les bras. Début juillet 1793, des citoyennes affirment par exemple qu'elles ne veulent plus être