Démocratie et citoyenneté à athènes
Introduction
Au Ve – IVe siècles av-J-C, la cité (polis) d’Athènes – la mieux documentée des cités de la Grèce antique – est le lieu d’une expérience politique nouvelle : la démocratie. Le peuple (démos) en est le fondement. Véritable idéal pour certains, ce nouveau mode de gouvernement n’est cependant pas exempt de critiques. Qu’est-ce que la démocratie athénienne ? Comment les citoyens s’y intègrent-ils ? Quelles en sont les limites ?
NB : Définitions : polis : communauté de citoyens indépendants, souveraine sur son territoire
politique : recouvre tout ce qui a trait au gouvernement d’une communauté (Etat)
I – Le citoyen au centre du système démocratique
A) Une partie restreinte et privilégiée de la population d’Athènes
La citoyenneté athénienne est fondée sur la filiation (origine des parents) et sur le territoire. Depuis les réformes de Clisthène (508/507 av-J-C) il faut, pour être citoyen athénien, être libre, né d’un père athénien et être inscrit – à l’âge de 18 ans – sur les registres du dème (subdivision du territoire athénien correspondant à un village ou à un quartier de la ville). En 451 av-J-C Périclès renforce encore ces critères : désormais il faut être né du mariage légitime d’un citoyen et d’une fille de citoyen.
Le « peuple des citoyens » (démos) ne représente qu’une minorité de la population d’Athènes soit environ 42 000 sur 380 000. La majorité étant composée d’esclaves et de métèques (étrangers autorisés à résider). Les citoyens sont les seuls à disposer de la totalité des droits civils et politiques : ils sont seuls à : pouvoir posséder et transmettre la terre, mener eux-mêmes une action en justice, se marier légitimement, et – s’ils sont trop pauvres – à bénéficier d’aides publiques pour pouvoir participer à la vie civique (misthophories). Ils sont surtout les seuls à participer à la vie politique.
B) Les citoyens,