Est-il plus facille de connaître autrui que de se connaître soi-même?
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|L'altérité est certainement une des catégories fondamentales de l'esprit. Le couple du Même et de |l'Autre organise, en effet, une bonne partie de notre expérience. Autrui est autre moi, altérité et| |pourtant même. Il est ce qui est étranger pour moi. Autrui est d'abord l'Autre, le différent. C'est| |une autre espèce toute particulière, un moi qui n'est pas moi. Or la question qui se pose ici | |« est-il plus facile de connaître autrui que de se connaître soi-même ? » porte les conditions de | |possibilité d'une telle connaissance. Réfléchir sur l'expérience que j'ai du monde qui m'entoure | |m'invite à réfléchir la possibilité ou non de connaître autrui non seulement parce que je vis en | |lien avec lui dans la société, mais aussi parce que bien que différent de moi, il est un peu moi | |aussi malgré la différence. Et c'est en ce sens que le sujet prend sens, notamment relativement à | |la construction de soi. Ainsi, s'il semble au premier abord plus simple de se connaître soi-même en raison de l'économie des moyens que cela suppose avec notamment la méthode de l'introspection personnelle il nous appartiendra cependant de céder peut-être à un semblant de facilité et de voir les limites de cette connaissance de soi (1ère partie). Dès lors, peut-être que c'est la connaissance d'autrui qui sera plus facile (2nd partie). Mais au-delà sans doute de l'alternative que propose le sujet dans sa formulation même, il nous appartiendra peut-être de renvoyer dos à dos ces propositions afin de montrer, pourquoi pas, que cette connaissance, que ce soit l'une ou l'autre suppose une