Etude de cas picard
2005, elle a vendu 4,5 millions de bouteilles pour un chiffre d'affaires de 87 millions d'euros.
L'intensité concurrentielle sur le secteur est très forte. En effet, le marché est composé de quatre grandes maisons de Champagne (LVMH, Vanken Pommery, Boizel Chanoine/Lanson et Pernod Ricard), puis d'un grand nombre de petits producteurs et négociants. La part de marché de la marque la plus connue, Moët & Chandon (LVMH), ne représente que 9,3 %; on dénombre 4 500 marques. Les ventes se font pour 50 % en France, pour 35 % en Europe
(hors France) et pour le reste en Amérique et en Asie. Le volume des ventes dans le monde est assez stable et les croissances les plus fortes sont enregistrées hors de France. Globalement, la demande croit de 2 % par an. L'activité est fortement capitalistique et gourmande en trésorerie, puisqu'en moyenne, les maisons de Champagne ont trois années de stock. L'intensité concurrentielle est d'autant plus rude que la marque Champagne est contrôlée par la législation française, que le raisin utilisé doit être un assemblage précis de trois cépages, et que pour avoir l'appellation d'origine contrôlée, les plantations ne doivent pas excéder
33 000 hectares, ce qui permet globalement de produire 300 millions de bouteilles par an.
Aujourd'hui, les fournisseurs vignerons détiennent 90 % de la production et les maisons de
Champagne comme Taittinger réalisent 67 % des ventes. Depuis quelques années, on constate des pénuries de raisins qui favorisent une augmentation du prix moyen du raisin en euros par kilo. Les fournisseurs semblent donc exercer une pression forte sur les négociants. L'enjeu de l'approvisionnement est tel que des opérations de fusions-acquisitions