Le philosophe allemand Emmanuel Kant a publié en 1803 un ouvrage intitulé Réflexions sur l'éducation. Dans l'extrait que nous allons étudier, l'auteur se concentre sur le sujet qu'est l'éducation. L'éducation est le fait de s'instruire, de développer ses facultés, ses sens à l'aide d'une méthode. En général l'éducation se met en œuvre lors de la socialisation primaire et pendant la scolarisation. Les membres de notre famille et plus particulièrement nos parents ainsi que nos professeurs nous instruisent des connaissances et des pratiques des bons usages de la société, c'est-à-dire le fait d'avoir une bonne éducation comme être poli en disant bonjour. Kant explique aussi dans cet extrait que l'éducation mène à la faculté de se servir de sa liberté mais que cette liberté est liée d'une contrainte légitime, ce qui est paradoxal car une contrainte légitime est une pression physique ou morale pour forcer à obliger conforme aux lois, ce qui est la définition inverse de liberté car un individu qui est libre est un individu sans contrainte et qui n'est pas soumis à la servitude. Pourtant dans cet extrait de texte, nous allons voir que pour obtenir la liberté, l'individu doit d'abord subir des contraintes, notamment des contraintes éducationnelles. Nous allons donc voir à l'aide de cet extrait comment l'auteur a réussi à faire passer un tel paradoxe pour une vérité pourtant rationnelle.

I / Au début de cet extrait, Kant pose un problème concernant l'éducation. Selon lui, la liberté, qui est une absence de contraintes, ne pourrait aller sans la soumission par une contrainte légitime. «Un des plus grands problèmes de l'éducation est de concilier sous une contrainte légitime la soumission avec la faculté de se servir de sa liberté» (l.1-2) Le philosophe comprend que cela semble étrange et paradoxal ce qui lui mène à poser la question à ses lecteurs : «Mais comment cultiver la liberté par la contrainte ?» (l.2-3) Kant soutient le fait que la liberté ne peut pas être