Ce texte fait deux choses : d'une part, Popper définit ce qu'il faut entendre par déterminisme physique, d'autre part, il en fait la critique. D'une part, donc, il s'agit bien de montrer que le déterminisme peut prendre plusieurs significations. Ce à quoi s'intéresse ici Popper est l'un de ces sens, le déterminisme physique dont il faudra donc préciser la signification. D'autre part, il s'agit pour Popper d'en faire la critique. À travers la définition qu'il en donne et les implications qu'il en tire, Popper cherche à nous montrer que ce déterminisme constitue un véritable « cauchemar » dans la mesure où il implique que nous ne sommes absolument pas libres mais ne sommes que de « petits rouages ». Il s'agit donc pour Popper de montrer en quoi les implications de ce déterminisme rendent celui-ci intenable. Pour cela, le texte est assez clairement structuré en trois paragraphes : le premier qui introduit et pose la thèse, le second qui la développe et le troisième qui la reprend à partir d'un exemple. On pouvait donc assez simplement se contenter d'un plan linéaire. Il était aussi envisageable d'opter pour un plan thématique, par exemple dans un premier temps développer la définition et la description données ici par Popper du déterminisme physique, et dans un deuxième temps ses implications et donc la critique qu'il en fait.
Popper y pose sa thèse. Le déterminisme physique est un « cauchemar ». Le terme est fort et c'est ce que le reste du texte va en définitive s'employer à justifier. Pour comprendre cette position, il faudra en effet développer la définition du déterminisme physique et de ce qu'il implique. C'est ce qui est décrit très rapidement ici. Le déterminisme physique implique une vision mécanique du monde et de ce qui le compose, y compris les hommes. Cela peut sembler paradoxal puisque le déterminisme physique repose au contraire sur le corps, l'organisme vivant dont il sera question plus bas. Mais l'image de la machine, de « l'automate » permet de