Exposer sur gustave caillebotte ( partie 2 )
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CHAPITRE 2 : SA TECHNIQUE . Gustave Caillebotte fut un peintre singulier, dont on reconnait la plupart des œuvres au premier coup d’œil . Ses compositions et ses cadrages étaient audacieux, sa technique picturale souvent non conventionnelle, une œuvre profondément originale, occultée par celle de ses propres amis, parfois considérée avec ironie par la critique de l'époque . 2.1 : LA COMPOSITION . C'est par la composition et le cadrage que les œuvres de Gustave Caillebotte sont souvent immédiatement reconnaissables . . Il a tout particulièrement affectionné les vues plongeantes ( jamais le contraire, sauf quelques falaises normandes ), et ceci dès le début . La « Femme à sa toilette » date de 1873 et témoigne déjà de cette recherche d'angle insolite . L'effet est même dédoublé par l'ajout d'un miroir incliné, créant ainsi un dialogue original et intriguant . Le « Billard »(inachevé) de 1875 est vu sous le même angle, mais ce sont surtout les « Raboteurs de parquet » de 1a même année et « Rue de Paris, temps de pluie » de 1877 qui exploitent pleinement cet artifice . Les critiques de l'époque n'ont pas manqué de se gausser de l'impression de « glissade » qu'il provoque, mais il est intéressant de noter qu'en l'occurrence, le carrefour de la Place de Dublin représenté par la « Rue de Paris » est réellement en pente légère, ce que Caillebotte a remarquablement restitué . Par ses nombreux dessins préparatoires, on sait que Caillebotte a mûrement réfléchi à la composition de ses tableaux, tout spécialement la « Rue de Paris », au point que des analyses poussées ont détecté une utilisation systématique du « nombre d'or » (le rapport mathématique de 1,62) qu'on retrouve en de multiples points du tableau : hasard détecté a posteriori ( en s'appuyant sur l'expérience , sur les fait constaté ) ou intention voulue du peintre ? . Plus tard, lorsque Caillebotte aura adopté la technique impressionniste, il n'abandonnera pas sa façon plongeante de voir les