Le travail est devenu une des préoccupations les plus importantes dans notre société et l'intégration sociale dépend hautement de la fonction occupée. Il n'en a pas toujours été ainsi. Le travail se définit généralement comme une activité orientée vers une fin autre qu'elle même à la différence du jeu qui comporte sa finalité en lui-même. On considère le travail comme ce qui est utile socialement. En ce sens, le terme renvoie aussi bien au labeur de celui qui cultive un champ, l'effort de l'écolier, l'activité salariée ou encore les tâches ménagères. On joue juste pour le plaisir que l'on a en jouant, en pratiquant un sport, lexicalement, le terme « travail » ne concerne que les activités que l'on ne fait pas rien que pour elles-mêmes. Ainsi, nous ne travaillons simplement pour le travail. Dès lors, l'énoncé peut étonner : le travail ressemble d'abord à une contrainte plutôt qu'à une libération. D'ailleurs Alain affirmait que le « propre du travail, c'est d'être forcé ». Il est vrai que nous travaillons généralement pour le salaire, pour assouvir nos besoins mais nous rêvons tous du jour où un gain considérable pourrait nous enlever l'obligation de travailler. Pourtant, le sujet suggère que le travail nous libère forcément de quelque chose : la question « de quoi » nous demande de chercher de quelle contrainte le travail nous délivre. Le verbe « libérer » renvoie en effet au mouvement de libération. Celle-ci se définit comme la destruction d'une contrainte qui nous empêcher de faire ce que nous voulons. La liberté se définit en son sens premier comme absence de contrainte, ce que l'étymologie de liber nous confirme. Or, il est paradoxal de remarquer que ce terme désignait dans l'antiquité aux esclaves obligés de travailler par opposition du citoyen qui pouvait faire écouler sa vie dans le loisir. De quelle contrainte le travail pourrait-il nous libérer ? Il faut dès lors comprendre pour quelles raisons nous travaillons ? La fin du travail semble dans un premier