fanatisme
Le terme de fanatisme est un terme négatif dans la mesure où il fait appel à la violence : en effet, une idée est radicale lorsqu’elle fait naître dans l’esprit de celui qui la défend une sorte de mission supranaturelle qui consisterait à défendre cette idée, peu importe les conséquences. La différence est alors que le fanatisme prône la violence pour faire respecter ces idées. Un fanatique est une personne prête à mourir pour défendre ses idées. Le fanatisme le plus répandu est sans doute le fanatisme religieux, c’est sans doute également le plus dangereux car il fait appel non pas à des règles édictées par les hommes mais à des règles édictées par Dieu, c’est-à-dire à des règles absolues. Cependant, toute idée peut donner lieu à du fanatisme pourvu que celui qui s’en prévaut décide de se battre pour la faire respecter et appliquer par tous. D’ailleurs, ce terme a été traité par Voltaire, qui soutient que la philosophie est le seul remède au fanatisme : « le fanatisme est à la superstition ce que le transport est à la fièvre, ce que la rage est à la colère. Celui qui a des extases, des visions, qui prend des songes pour des réalités, et ses imaginations pour des prophéties, est un enthousiaste ; celui qui soutient sa folie par la meurtre, est un fanatique ».
C’est sous doute là l’élément le plus troublant du fanatisme car le fanatisme se rapproche en des points de la folie. C’est pour cela que la plupart des fanatiques considèrent que leurs actions sont justes et ainsi ne se considèrent pas comme des criminels mais comme des défenseurs d’une certaine idéologie.
Il conviendrait alors de se demander qu’est-ce qui conduit à la montée des fanatismes.
La première chose essentielle pour expliquer ce phénomène semble être le fait que l’idée défendue par le fanatique est en rapport avec une certaine conception du monde ou d’une civilisation, en d’autres termes le fanatisme touche des idées qui correspondent aux fondements de