Faut-il préférer le bonheur à la vérité ?
Faut-il préférer le bonheur à la vérité ?
Introduction
Le mot bonheur vient du latin « bon oür », (= bonne augure), il est donc lié à l’idée de chance. Le bonheur est un état durable, ce n’est pas une impression passagère. Nous pouvons aussi le considérer comme un idéal de notre imagination, un état de pleine satisfaction qui nous amène à un bien-être parfait. C’est une joie stable basée sur la confiance.
La vérité, du latin « veritas », c’est la validité d’un raisonnement vérifié, prouvé (absence de contradiction), la réponse juste à une question, à un problème. On peut donc la comparer à la connaissance. Mais dans certains cas, on ne peut pas démontrer la vérité, on ne peut pas prouver que « ceci » ou « cela » est juste : on fait donc appel à son intuition (faculté intellectuelle permettant de saisir immédiatement des vérités simples dans la clarté de l’évidence). Chaque personne a une part de vérité en soit dans différents domaines, mais celle-ci est influencée pas la société, le milieu social, la famille, l’éducation. La vérité peut être définie comme l’interprétation juste de la réalité.
Quant à la notion de préférence (« faut-il préférer »), il s’agit non pas de faire un simple choix mais de s’engager vers un concept bien défini, vers un mode de vie.
Faut-il préférer le bonheur à la vérité ? Les hommes recherchent en permanence l’état de bien-être extrême du bonheur. Parfois, la vérité rend malheureux, elle peut être blessante, et l’homme décide de refuser de l’admettre en se cantonnant derrière le bonheur. Dans les cas où l’accès à la vérité est « impossible » pour l’homme, il décide de nier la réalité en se créant des illusions : il accède ainsi au bonheur en le préférant à la vérité. Mais peut-on être heureux sans se soucier de la vérité ? Non, car le bonheur correspond à un état de satisfaction, il faut donc être fier de soi, content de soi pour y accéder et se satisfaire de ce que l’on est, de ce que l’on a. Quelqu’un qui nie