La société semble d’abord renvoyer à une réalité qui concerne tous les êtres vivants, et on la voit ainsi comme un regroupement d’individualité structuré par des liens réciproques et des règles communes. Mais on entend généralement par société les sociétés humaines, l’association qui comprend la vie de tout homme et dans laquelle chacun vit. Elle est structurée par des liens de dépendance réciproques, et un système de règles qui lui permet d’être durable.
Diverses formes de sociétés ont été reconnues, diverses visions de la société et de son fonctionnement ont été pensées et étudiées. L’homme est en société éprouvé dans sa relation à autrui, et la paix entre les membres d’une même société semble désirable pour le bien même de chaque individu. Le conflit, lié étymologiquement à la notion de choc, choc qui résulterait de l’opposition entre individus, groupes d’individus ou même entre principes et idées, semblerait ainsi être un danger pour le bien-être des membres de la société. A première vue, l’opposition entre deux forces, dans sa rupture des relations d’interdépendance et d’échange réciproque, menacerait la pérennité même de la société. On penserait donc qu’une société devrait nécessairement tendre vers un état de paix en son sein, et même vers une absence de conflit avec les sociétés voisines. On souhaiterait donc n’avoir aucun conflit dans la société.
Mais que serait donc une société sans conflit ? Nos sociétés modernes en sont profondément empreintes, et si on ne souhaite pas de conflit, il faut chercher ce que serait une société d’où le conflit aurait disparu. Une société sans violence illégale (et illégitime), où chacun apparaîtrait en paix avec son voisin. Une société parfaite ? Mais comment parvenir à une telle société ? Pour cela, il faut chercher à quoi est dû le conflit dans une société. Et c’est en cherchant à quel prix il serait imaginable de tenter d’éradiquer le conflit de nos sociétés que l’on peut remettre en cause le fait que cela soit