Fiche de lecture : l’anthropologie rituel rituel des tupinamba
Métraux
La religion des Tupinamba et ses rapports aux autres tribus tupi-guarani, a été publié en 1928 par l’anthropologue américain d’origine suisse Alfred Métraux. Ce dernier a consacré de nombreux ouvrages aux populations autochtones d’Amérique du Sud. Ainsi, dans cet extrait,
Métraux nous fait part de son étude sur le rituel religieux et social des Tupinamba qui consiste en la capture d’individus en vue de leur sacrifice, …afficher plus de contenu…
Par ailleurs, il était admis qu’un captif ait des relations avec des femmes non mariées. On lui octroyait également le droit de cultiver un coin de forêt ou de participer aux fêtes. Lors de certaines d’entre elles, le prisonnier subissait des situations humiliantes et embarrassantes. Il avait les jambes attachées, les villageois pointaient alors les parties de son corps qu’ils souhaitaient manger. De plus, il était contraint à défiler dans le village recouvert d’ornements de plumes tandis que les habitants lui jetaient des plumes. Cela indiquait que sa mort était inévitable. Parfois, des colliers étaient portés pour l’informer du temps qui lui restait à vivre. D’après d’anciens voyageurs, les prisonniers étaient libres de leurs mouvements …afficher plus de contenu…
Ce rite devait rendre le guerrier (meurtrier) plus agile. Il se mettait à courir dans sa maison, accompagné de proches.
C’est alors qu’il criait son nouveau nom, rituel très important. D’après certaines descriptions, lorsqu’un enfant tuait sa victime chez les Guarani, il prenait son nom. Alors que chez les
Tupinamba, le meurtrier pouvait choisir le nom qu’il souhaitait. Les Guarani quant à eux, devaient changer de noms, s’ils avaient donné des coups au captif pour participer à son exécution. Enfin, tous ceux qui avaient bu le bouillon fait avec les morceaux de la victime devaient également changer de nom ; y compris les nourrissons. C’est le cas également des enfants Guaraya qui avaient tué le