Féminin mélancolique de catherine chabert
Catherine Chabert, née en 1947 est psychologue et psychanalyste Française, également professeur à l’Université Paris-Descartes au laboratoire de psychologie clinique et psychopathologie et membre titulaire de l’Association psychanalytique de France, elle s’est fait connaitre avec des textes sur la psychopathologie de l’adolescent et du jeune adulte, la féminité, les problèmes du masochisme et de la dépendance ainsi que les mouvements mélancoliques. En 1997 elle publie un article dans la revue Adolescences qui s’intitule « Féminin mélancolique » à partir d’un traitement d’une jeune femme boulimique, elle s’interroge sur le sacrifice du corps comme outil d’autodestruction dans un mouvement mélancolique.
Dans cet article, Catherine Chabert met en avant les fantasmes de séduction chez les jeunes femmes qui amène à un masochisme moral, elles attaquent leurs corps qu’elles voient comme sources du mal. Elle le démontre avec son étude sur sa patiente Thérèse, jeune femme d’apparence, obèse, maladroite qui se tient mal mais qui s’exprime aisément et clairement. Ce qui donne l’impression qu’il y a deux femmes en une. Angoissée elle calme son mal en engloutissant des tonnes de nourriture, comportement qui la fait se sentir indigne d’être aimé et honteuse. Ce comportement descend de ces parents qui ne lui on donnés aucune affection. Sa mère, liée au physique, lui enseigne d’oublier son corps et ces douleurs, son père, liée à l’intellect, cultivé il est attaché à des valeurs strictes. Elle raconte une enfance heureuse, brillante élève, elle était sage et maigre, mais a la puberté les émois sexuels la font paniquer et elle s’engouffre dans une boulimie. Elle élimine toute féminité, elle condamne toutes ces sensations corporelles par peur de « séduire » son père et comme ce n’est pas suffisant elle arrête ses études. La boulimie permet à la jeune femme de s’isoler et de malmener son corps dans le but de le « désobjectilisé », entendu