Garcia lorca
Célèbre poète et dramaturge, Lorca était aussi un peintre et musicien accompli. D’origine andalouse, l’influence folklore apparaît dans sa musique comme dans son écriture. C’est lors de son voyage à New York en 1929, alors qu’il traverse une crise affective, qu’il entreprend l’écriture de son recueil Le poète à New York. Ce séjour coïncide alors avec le krach boursier de Wall Street aux effets dévastateurs sur les sociétés américaines et européennes. Cette double crise n’est pas sans effet sur l’expression du poète qui exprime alors dans son ouvrage sa répulsion et son dégoût pour la ville. Ainsi, dans le texte proposé issu de ce même recueil, Lorca blâme la « ville qui ne dort jamais » et donne alors à voir au lecteur une vision négative qui va à l’encontre des effets qu’à cette métropole fascinante sur le monde.
J’étudierai d’abord l’image sombre et subversive de la ville de New York, puis je mettrai en évidence le discours d’un poète engagé qui se cache derrière ce simple poème.
I. Une image sombre et subversive de la ville de NY
D’emblée l’auteur annonce par le titre une vision pessimiste de NY. Plus loin, c’est en opposant deux images contradictoires de la ville qu’il surprend le lecteur. Mais ces images sombres et subversives dévoilent en réalité une société déshumanisée.
A- Un titre révélateur
New York= nouvelle York nom donné par les anglais (2e vague de colonisation)
Officine= bureau + suffixe péjoratif en « ine » – commerce frauduleux douteux
Deux termes associés à NY, ce qui est assez inattendu et dégradant = ville à morale perdue et trafics douteux
B- Deux images contradictoires
Confrontations entre l’image traditionnelle, stéréotypée de NY et celle du poète bien plus réelle :
1) ville moderne et gigantesque symbole de modernité avec les gratte-ciels « montagnes » v 1 et la « science » v 2 élévation avec l’expression « voir le ciel » v 3 image méliorative