L’ironie, une arme littéraire Étymologie : vient du grec « Eironeia » : interrogation. C’est l’action d’interroger en feignant l’ignorance. L’ironie comme arme privilégiée des philosophes : le cas de Voltaire L’ironie se traduit par plusieurs procédés rhétoriques. Dans ce sens, on note l’antiphrase qui consiste à dire le contraire de ce que l’on veut faire comprendre. Dans une argumentation, l’ironie est une arme très efficace car elle place les rieurs de son côté. De plus, l’auteur habitue le lecteur à se méfier des apparences, lui apprenant le scepticisme tout en luttant contre les préjugés. Ainsi, l’ironie est une forme philosophique et pédagogique. L’ironie consiste alors à donner la parole à son adversaire pour montrer avec humour, les lacunes de son raisonnement. Dans une énonciation, l’auteur met délibérément une distance entre lui et son énoncé. Elle implique une lecture active et critique du lecteur qui se doit de saisir ce décalage entre ce qui est dit et ce qui est pensé pour pouvoir accéder au sens réel du texte. L’ironie étant une forme polémique réprimée au XVIII°siècle, seuls certains auteurs comme Voltaire et Montesquieu se sont risqués à l’employer. On la retrouve cependant dans de nombreux pamphlets. Chez Voltaire : Elle consiste à leurrer le lecteur avant de le désabuser. Ainsi, l’ironie a une place prédominante dans les textes des Lumières. Notamment utilisée contre l’ignorance, les superstitions et les persécutions, elle joue un véritable rôle pédagogique en ralliant les lecteurs grâce au rire, et en les habituant à se méfier des apparences. Scepticisme : critique de la prétention à la