Ghjh, ngs
Mélange des genres 1Don Salluste, personnage froid, ambitieux, fourbe, méfiant, mais très intelligent et très bon comédien, agit dans l’ombre pour mettre au point une machination machiavélique, ce qui est du domaine du mélodrame. 2Ruy-Blas, valet devenu grand seigneur, appartient au mélodrame par sa situation sociale et à la tragédie par la noblesse de ses sentiments. 3Don César, grand seigneur déchu, appartient à la fois à la tragédie par sa droiture et à la comédie par ses aventures et sa philosophie de l’existence. 4La pièce s’achève par la mort du héros, comme dans la tragédie classique. 5Le langage des héros est noble et soutenu, donc tragique ; celui de César et de personnages secondaires (par exemple, la duègne) est familier, comme dans la comédie. 6Certains jeux de scène ou situations sont caractéristiques de la comédie et même de la comédie burlesque (la reine se cache derrière une tenture pour épier ; César pénètre dans la maison par la cheminée, puis il enivre un laquais et le corrompt avec une bourse d’argent). 7Refus de la règle classique de l’unité de temps par vraisemblance : l’action se déroule sur plusieurs mois, alors que le temps réel de la pièce est de moins de deux heures. 8Complexité de l’intrigue avec imbrication d’épisodes anecdotiques qui sont contraires à la règle classique de l’unité d’action. 9Non-respect de l’unité de lieu, troisième règle classique du bon goût théâtral.
Rôle de l’Histoire 1Insertion de l’action dans un contexte historique avec le souci de la précision et de l’authenticité. 2Recherche de la « couleur locale » pour donner l’illusion de la réalité, contrairement à la tragédie, qui situe généralement l’action dans une Antiquité de convention. 3Décors visant à la reconstitution historique de la Cour espagnole du roi Charles II.
Esthétique d’opéra ou de fresque 1Costumes et décors somptueux. 2Grandes tirades lyriques, véritables morceaux de bravoure (« Bon appétit,