Histoire du droit l1
Le vocabulaire du droit est un produit de l’histoire. Le mot constitution apparue en 1789 n’est pas dénué d’une certaine connotation.
I) Utilité de l’histoire du droit
Tout d’abord, c’est se défaire des illusions de l’instant dans lesquelles nous nous enfermons, c’est le discours journalistique. L’actualité devient dominante et contribue à reléguer au second plan l’histoire. La société est dépourvue de tout passé, c’est le produit d’individu autonome, libre à l’égard de tout héritage. Notre esprit moderne y est réfractaire il y a une idée de dépendance à l’ancêtre. Nous sommes ainsi enclins à penser que l’histoire n’est pas contributive à l’égard du passé. L’intuition de la démocratie, c’est mettre en scène un individu citoyen à faire acte pour lui-même.
* Se référer à « De la démocratie en Amérique » de TOCQUEVILLE où il nous dit que la démocratie fait oublier à l’homme ses aïeux. L’histoire rappelle à ces contemporains, en quoi nos ancêtres ont-ils façonné nos existences. Il faut donc se défaire de cette idée d’illusion de l’instant et faire une place à l’histoire. Il faut dépasser l’orientation individualiste, il faut considérer le droit dans l’histoire, c’est aller à la rencontre des peuples (romains ne sont pas des francs). On doit accepter la personnalité historique des peuples mise à mal par l’orientation historique individuelle (d’ordre communautaire) et accepter aussi la difficulté de restituer la vie des hommes du passé (source lacunaire). D’où l’humilité du juriste face à ces lacunes. Nous sommes en droit de nous interroger et retenir des interprétations divergentes. Il faut donc prendre en compte l’esprit des lois et des institutions. L’esprit des lois est l’expression ou formule qui ramène à des lois. MONTESQUIEU, a observé les hommes, les a examinés dans l’esprit de la diversité des mœurs et conduit à penser qu’ils ne sont pas bercés par leur fantaisie (volonté). L’histoire du droit est une appréhension des lois