Hygiène buccodentaire: un marché sans mordant
Même si l’argument de santé publique mis en avant par les marques a toujours porté le secteur, l’évolution du marché les oblige à innover sur les brosses à dents et à tester de nouvelles niches, comme le bio ou les bains de bouche.
« Les campagnes de dentifrice ont sauvé plus de caries que les cours obligatoires d’hygiène. Elles devraient être remboursées par la Sécurité sociale », déclarait il y a quelques années le publicitaire Jacques Séguéla avec la provocation qu’on lui connaît. Bien qu’évidemment très discutable, ce propos confirme la mission de santé publique que mettent en avant les marques dans leurs différentes opérations de communication.
Signal, le poids lourd du secteur, n’a d’ailleurs pas hésité à baptiser son site “Mission Signal” et à en décliner le concept tout au long de l’année. Le kit de rentrée scolaire, que la marque distribue depuis près de dix ans aux enseignants du CP, en partenariat avec l’UFSBD (Union française pour la santé bucco-dentaire), a ainsi été rebaptisé “Mission Sourire avec Signaline”, la petite souris mascotte de la marque. On retrouvait également la même thématique le long de la “route du sourire” qu’a parcouru Signal en bus du nord au sud de l’Hexagone, du 2 août au 21 septembre dernier, avec le partenariat de facultés de chirurgie dentaire.
En finir avec la corvée du brossage
Le discours tenu par son concurrent Colgate va dans le même sens. Pour la 8e édition du Mois pour la santé de vos dents, organisée avec l’UFSBD, la marque avait choisi de communiquer via une exposition gratuite baptisée “L’Avenir de vos dents”, organisée à la fois en régions et à la Cité des sciences et de l’industrie de la Villette à Paris jusqu’au 20 septembre. Cet événement ludo-éducatif permettait de découvrir l’histoire de la santé bucco-dentaire, de la préhis¬toire au lancement de la première pâte dentifrice en 1873, jusqu’aux ¬innovations de demain.
Quant à ces dernières,