LA PREMIERE GUERRE MONDIALE: L'EXPERIENCE COMBATTANTE DANS UNE GUERRE TOTALE

Introduction:

Entre l'été 1914 et l'automne 1918, des millions de combattants s'affrontent au cours d'un conflit qui apparaît déjà aux contemporains comme différent des autres.
Il mobilise en effet, non seulement des armées de masse, mais aussi des sociétés toutes entières, dans le cadre d'une guerre qui devient totale. Sa durée et son étendue géographique, la capacité de destruction des armes, l'implication des civils, diversifient les conditions de combat, mais dessinent aussi une «une expérience combattante» nouvelle.
En quoi cette guerre témoigne d'une expérience combattante s'inscrivant dans une guerre totale?
Nous étudierons dans une première partie, en quoi la Première Guerre Mondial est-elle une expérience combattante.
Dans une seconde partie, nous démontrerons comment la Première Guerre mondiale s'inscrit dans une guerre totale.
Enfin, nous analyserons dans une troisième partie les traces durables laissées par cette expérience.

PHRISE

Ce conflit se distingue en effet des autres conflits: jamais une guerre n'a été aussi violente: la première guerre mondiale témoigne d'une expérience combattante.
A) Les seuils de la violence. La violence atteinte durant la Première Guerre Mondiale est sans aucun précédent. Une violence commise à la fois contre les soldats, les prisonniers, mais aussi contre les civils.
En moyenne, de 1914 à 1918, 900 hommes sont morts chaque jour sur le front français et 1300 du côté allemand. Le nombre de blessés est immense. On recense 8 millions d'invalides et d'infirmes. Certes, les hécatombes de masse ne sont pas une nouveauté mais les guerres napoléoniennes, par exemple, se sont étalées sur 20 ans au lieu de quatre ans pour la Première Guerre mondiale.
Par rapport aux conflits antérieurs, la puissance de feu et de