Ii. les évolutions que la poésie subit entre le début du xix et la fin du xxème siècle.
Entre le début du XIX et la fin du XXème siècle, la poésie, comme les siècles et le monde a évolué. Elle se transforme, et cherche à atteindre de nouveaux objectifs avec des innovations dans tout ce qui la compose.
A partir du XIXème siècle, les formes de la poésie commencent à se moderniser sans abandonner toute fois complètement les formes anciennes. Bien que le sonnet soit toujours utilisé, il est soumis a de nombreuses variations : les strophes sont réorganisées, les quatrains et les tercets sont inversés comme dans le poème de Nerval El Desdichado, et les vers n’ont pas tous le même nombre de syllabe. Avec les romantiques, on parle de vers libérés : la césure s’efface progressivement, la syntaxe ne s’inscrit plus parfaitement dans le vers par la multiplication des rejets et enjambements. Parfois, comme pour Le Lac de Lamartine, l’alexandrin (ou le décasyllabe) est abandonné pour faire place a des vers beaucoup plus courts.
Le vers libre apparaît à la fin du siècle. Il est caractérisé par l’abandon de la rime au profit des assonances et par des syllabes variables. Connaître le nombre de syllabes est donc rendu difficile par l’usage du e muet. Apollinaire va même plus loin dans le vers libre avec des poèmes sans ponctuation tel que Le Pont Mirabeau. Formalisée par Baudelaire, la prose apparaît également au XIXe siècle en poésie. La disposition du poème en strophes et en vers, ainsi que les rimes, disparaissent alors complètement. C’est le cas du poème Le port de Baudelaire lui-même.
Au début du XXè siècle, les poètes cherchent à innover dans la disposition graphique du poème. Cette disposition laisse apparaître une image qui est en rapport avec le poème. Apollinaire mélange vers libre et calligrammes dans La Petite Auto et a consacré a recueil à ses calligrammes.
Dans la poésie moderne, le mot n’est alors plus choisie pour son sens, puisque