Jacques cazotte
De plus on retrouve le schéma narratif caractéristique du récit : Une situation initiale (Le Roi et le Pèlerin tous deux égarés se rencontrent et décident de faire route ensemble) puis intervient l’élément perturbateur (le Pèlerin propose de démontrer au roi que son entourage est hypocrite grâce à un miroir) et enfin la situation finale, le roi reconnaît que le pèlerin ne s’était pas trompé sur son entourage.
Il s’agit donc bien d’un récit. La narration y est descriptive et narrative, elle donne des indices temporels et des indications sur la pensée des personnages : "Roger ne croit pas devoir insister d'avantage"(ligne 138) " la première feignit de s'évanouir". Ce récit sous forme d'anecdote est un récit succinct ce qui est aussi une des caractéristiques de l'apologue.
Nous pouvons dire que ce texte est écrit en prose car il n'y a ni rimes ni vers, tout est rédigé sans rythme ou musicalité présents en poésie.
Ce récit a bien une intention didactique, l'enseignement moral qu’il tend à délivrer est implicite : L’auteur a choisi deux personnages qui renferment des valeurs symboliques Le roi d’un côté qui symbolise le pouvoir et la richesse et l’orgueil, le pèlerin qui symbolise la piété et la sagesse par sa connaissance du monde et des sentiments humains.
L ‘enseignement est transmit par le biais du pèlerin au roi et non pas par l'auteur ou le narrateur. Nous trouvons une allégorie qui est celle du miroir : l'objet reflète notre apparence, ce que nous laissons percevoir de notre personne aux autres ; le pèlerin propose au Monarque de vérifier si ce que ses courtisans et ministres veulent bien montrer et dire en apparence, est en accord avec ce qu'ils sont sincèrement au fond