Jean giono
Giono est né à Manosque le 30 mars 1895. Il n'a ni frère ni sœur. Son père est un cordonnier anarchiste d'origine italienne qui passe beaucoup de temps à lire la Bible ; sa mère, née à Paris et d'origine picarde, dirige un atelier de repassage américain. Giono a évoqué son enfance dans Jean le Bleu. En 1911, la mauvaise santé de son père et les faibles ressources de sa famille l'obligent à arrêter les études. Il doit s'instruire en autodidacte pour assouvir sa soif de savoir. En 1915, pendant la Première Guerre mondiale, ilence de la guerre, au cœur d'une des batailles les plus terribles du conflit, va le traumatiser. Son meilleur ami et nombre de ses camarades sont tués à ses côtés. Lui ne sera que « légèrement » gazé. Il reste choqué par l'horreur de la guerre, les massacres, la barbarie, l'atrocité de ce qu'il a vécu dans cet enfer, et il deviendra un pacifiste convaincu.
Plus tard, la lecture des écrivains classiques (en particulier Virgile) l'amène à l'écriture ; son premier ouvrage Colline rencontre un certain succès. L'écriture prend de plus en plus d'importance dans sa vie, si bien qu'après la liquidation, en 1929, de la banque où il était employé, il décide d'arrêter toute activité professionnelle pour se consacrer exclusivement à son œuvre. Il reçoit en 1929, le prix américain Brentano pour Colline, ainsi que le prix Northcliffe