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Mary Schapiro à Washington, le 19 juin 2012
Nommée en 2008 en pleine tempête financière, la présidente du gendarme boursier américain (SEC), Mary Schapiro, a annoncé lundi sa démission après avoir tenté de redorer le blason d’une institution discréditée par le scandale Madoff et la crise des « subprime ».
« Pendant les quatre dernières années, nous avons engagé un nombre record d’actions visant à faire respecter la réglementation, nous nous sommes investis dans une des plus intenses phases de régulation et nous avons obtenu du Congrès plus de moyens pour remplir notre mission », a déclaré Mme Schapiro, citée dans un communiqué de la Securities and Exchange Commission (SEC).
Mme Schapiro, 57 ans, quittera ses fonctions le 14 décembre et sera remplacée par Elisse Walter, déjà administratice de la SEC, dont la nomination a été annoncée lundi par la Maison Blanche.
Le président américain Barack Obama a tenu à rendre hommage à l’action de Mme Schapiro, estimant que la SEC était aujourd’hui « plus forte » et que le système financier était « plus sûr et mieux en mesure de servir les Américains ».
A son arrivée en janvier 2009 la tête du régulateur boursier, où elle avait déjà été administratice entre 1988 et 1994, Mme Schapiro avait trouvé une institution profondément affaiblie.
La SEC était alors accusée de ne pas avoir détecté la gigantesque fraude de 50 milliards de dollars orchestrée par l’investisseur Bernard Madoff et surtout d’avoir laissé se former la bulle spéculative qui avait débouché sur la