L'éloge de la laideur : explication de texte
EXPLICATION LINÉAIRE Intro :
Ce poème appartient à la section « Tableaux parisiens » des Fleurs du mal. Dans cette section, le poète, flâneur au milieu de la foule, observe les plus démunis – à la manière de Victor Hugo dans « Le mendiant » – et en fait des portraits d’une étonnante modernité. [LECTURE] 3 mouvements :
Vers 1 à 16 (strophes 1 à 4) → Portrait des petites vieilles …afficher plus de contenu…
15). L’adjectif « pauvres » (v. 15) témoigne de la compassion explicite du poète, tandis que le vers 16 (« où se pend un démon sans pitié ») rappelle étrangement le poème liminaire « Au lecteur » dans lequel Baudelaire écrivait : « c’est le Diable qui tient les fils qui nous remuent » → ces petites vieilles témoignent de la triste condition humaine, elles sont actionnées comme des « marionnettes ». 2e mouvement : Fascination du poète pour les yeux des petites vieilles L’enjambement entre la strophe 4 et 5 (« tout cassés / Qu’ils sont ») rappelle celui du vers 6-7 et souligne la modernité du rythme baudelairien qui casse la structure traditionnelle de la strophe classique, tout en imitant l’aspect disloqué du corps des petites …afficher plus de contenu…
29) et considère d’une manière très froide les difficultés de l’ouvrier à concevoir le cercueil des vieilles femmes.
Il rit de la dislocation du corps des petites vieilles, comme pour mettre à distance l’horreur de la mort.
D’ailleurs, ce ne sont plus des êtres humains qu’on met en boîte, mais « ces membres discords » et
« tous ces corps » → le pluriel insiste sur la perte d’unité, l’éparpillement dans la mort (comme dans
« Une Charogne »). L’allitération en [r] semble utilisée pour accompagner la froideur de la mort. 4e mouvement : Retour aux yeux des petites