La belle jardinière
En 1505, Raphael Sanzio entame une Vierge à l’enfant avec saint Jean Baptiste, dit la Belle jardinière. Il achèvera ce tableau en 1508 à la fin du séjour florentin. Il s’agit d’une huile sur panneau mesurant 1.22 mètres de hauteur et 0.80 mètres de largeur, conservée au musée du Louvre à Paris. Ce tableau prend place parmi les œuvres de jeunesse de Raphaël.
Il s’agit d’une Vierge à l’enfant avec saint Jean Baptiste, ce dernier étant reconnaissable à sa longue croix fine et à son pagne de fourrure. La scène se déroule en pleine nature et le premier plan est parsemé de fleurs minutieusement représentées. Jésus est nu et soutenu par Marie, assise sur un rocher ; elle porte une robe rouge et sur son avant bras est posé un livre. Ses gestes envers son fils sont plein de douceur. Tous deux se regardent tandis que l’attention de saint Jean Baptiste est, elle, portée sur jésus. En arrière plan, on peut voir une église, un lac et au loin des montagnes.
Dans ce tableau sont présents plusieurs symboles religieux. Tout d’abord, au premier plan, on distingue parmi les fleurs des violettes, symbole de l’humilité de la vierge, et des Ancolies, symbole de la passion du Christ. On peut également percevoir l’annonce de la passion du Christ dans le mouvement de Jésus, qui cherche à saisir le livre tenu par Marie et dans lequel est annoncé son supplice, sa prédestinée.
Le regard de la Vierge, baissé, peut être vu comme une marque d’obéissance face à la volonté divine.
Saint Jean Baptiste, quant à lui, tient entre ses doigts une croix, symbole de la crucifixion, et a un genou à terre, ce qui montre son respect devant Dieu et le Christ. Il a l’attitude de celui qui va se redresser, ce qui invite le spectateur à lever le regard vers Jésus. À ce niveau, ledit spectateur n’est qu’un être humain à la recherche du chemin vers Dieu, et c’est Saint Jean Baptiste qui le lui indique (de son regard porté sur le Christ) ; il fait alors figure d’admoniteur.
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