La concurrence
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François COCULA Maître de conférences en Gestion à l’Université Montesquieu Bordeaux IV CREFF / Directeur du DESS Technologie et gestion industrielle
LA CONCURRENCE INTER-MATERIAUX AU NIVEAU DES CAISSES D’EMBALLAGE : QUEL AVENIR POUR LE BOIS ?
Le lambris en pin des landes se vend de plus en plus difficilement : les volumes sont passés en dix ans (1992-2002) de 19 à 14 millions de mètres carrés1. Durant la même période, on a constaté l’explosion des volumes du lambris en PVC que ce soit au niveau de la construction ou rénovation (de plus en plus utilisé pour les avants toits) ou de la vente dans les grandes surfaces de bricolage. Il est vrai que le lambris PVC présente des avantages déterminants grâce à une meilleure résistance aux intempéries et aux rayons UV ; il ne nécessite aucune protection de type peinture ou dérivés ; il est léger et donc plus facile de manutention ; il est fabriqué en lames plus longues, soit des gains de temps à la pose… Or, dans le massif landais, le lambris représente en volume l’essentiel des débouchés pour les parties les plus nobles du pin2. Dans ces conditions, l’existence d’un « fort » produit de substitution au lambris traditionnel constitue une réelle menace pour les industriels du massif. A terme, c’est l’essentiel des débouchés de la filière qui est menacé. Cela doit les obliger à réagir, à adopter de nouvelles stratégies, d’autant plus que la montée en puissance de cette concurrence inter-matériaux n’est pas seulement spécifique au produit lambris. Toutes les filières industrielles de la deuxième transformation du bois sont concernées, même si, pour certains produits, le phénomène n’est pas récent et peut revêtir encore plus d’acuité, comme par exemple pour la caisse d’emballage. Une étude concernant cette dernière nous a semblé d’autant plus pertinente que la concurrence inter-matériaux s’exerce