LA CRITIQUE LITTÉRAIRE AU XXº SIÈCLE, JEAN-YVES TADIÉ

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Introduction :
Le phare d’Alexandrie * Ce n’est pas à cause de la qualité de son style que la critique, depuis Barthes, entend être à la fois lecture et écriture : c’est parce que le statut de l’œuvre d’art a changé. * Il y a eu une révolution littéraire au XXº siècle qui a consisté à considérer que l’interprétation du lecteur fait partie du texte. * L’objectif de ce livre est de suivre l’évolution de cette nouvelle pensée critique. * Distinction entre trois critiques : la critique parlée (conversations, correspondances, journaux intimes ; Montaigne, Mme de Sévigné), la critique professionnelle (journalisme littéraire) et la critique artistique. * Critique artistique : recouvre toute l’histoire littéraire mais est plus particulièrement renforcée au XXº siècle, où la littérature et l’art en général se prennent eux-mêmes pour objet (cf. Proust, Butor, Valéry, Bonnefoy, Malraux, Faulkner). Cette critique consiste tout d’abord à donner le point de vue de l’auteur dur l’art, en une sorte d’art poétique. Ensuite, l’artiste qui publie rarement (≠critique professionnelle) met à jour des auteurs alors inconnus (cf. Malraux découvre Faulkner et D.H Lawrence). Enfin, la critique des artistes est une œuvre d’art, la reconstitution d’un style par un autre style, la métamorphose d’un langage en un autre langage.
Définition de la critique artistique selon Blanchot : elle est liée à la recherche de la possibilité de l’expérience littéraire, mais cette recherche n’est pas seulement théorique, elle est le sens par lequel l’expérience littéraire se constitue, est se constitue en éprouvant, en contestant, par la création, sa possibilité. En ce sens, la critique est la continuation de l’œuvre littéraire critiquée, et permet à la réalité non-parlante, indéfinie de l’œuvre de parler. * Les fonctions de la critique sont d’empêcher le passé de la littérature