La democratie athénienne
Le mot démocratie vient de deux mots grecs : dêmos (le peuple) et kratos (le pouvoir).
La cité
Plate-forme de la Pnyx d où parle l orateur public. En arrière plan, l Acropole
Plate-forme de la Pnyx d'où parle l'orateur public. En arrière plan, l'Acropole
Athènes est fondée formellement vers 750 av. J.-C. par synœcisme de plusieurs agglomérations partiellement préservées de l'invasion des Doriens. Le pluriel du mot « Athènes », d'après Thucydide, est une trace des anciens villages qui fusionnent pour fonder la cité.
Le site est choisi pour la forteresse naturelle que représente l'Acropole ; les habitants peuvent résister aux hordes de pillards qui menacent la région, augmentant avec les années sa fortification. À partir de 510 av. J.-C., cette fonction défensive est abandonnée, le lieu étant consacré aux cultes et notamment celui d'Athéna, déesse protectrice d'Athènes. Des remparts encerclent à partir de 478 av. J.-C. la ville et son port, le Pirée. Rares sont les bâtiments au-delà des quinze majestueuses portes, exception faite du populaire quartier du Céramique dont la production inonde le monde grec entier, ainsi seuls quelques gymnases et écoles de philosophie s'excentrent pour que leurs élèves profitent de la tranquillité et soient totalement isolés pendant les deux années de leur éphébie.
L'agora devient le centre social et politique de la cité avec l'installation des institutions démocratiques sur cette place. En été de nombreux débats houleux ou amicaux se tiennent à l'ombre du portique Sud et de la Stoa Poikilè, on discute et philosophe en regardant les centaines d'étals emplis de victuailles et leurs marchands qui s'égosillent pour appâter le client. L'hiver, ce sont les nombreuses salles situées en arrière qui sont envahies. Des joutes oratoires d'un autre