La fontaine: préface des fables, "le loup et l'agneau", "les membres et l'estomac", "les grenouilles qui demandant un roi"
Convaincre, persuader, délibérer
► L’APOLOGUE :
L’apologue est un discours narratif démonstratif, à visée argumentative et didactique, très souvent allégorique, rédigé en vers ou en prose, qui renferme des enseignements dont on tire une morale pratique.
Il réunit les deux vertus « placere » et « docere » : plaire et instruire. Par ce principe il doit convaincre et séduire : c’est un genre argumentatif.
• C’est le grec Esope qui est considéré come le fondateur de l’apologue. Cet ancien esclave qui aurait vécu au VIe siècle av. J-C a laissé des centaines de fables en prose mettant en scène des animaux et développant une morale facile à comprendre. La tradition ésopique s’est ensuite transmise grâce au fabuliste latin Phèdre au Ier siècle, puis grâce à l’humanisme au XVIe siècle qui a donné des traductions et des imitations des fables antiques, et enfin grâce à l’œuvre de La Fontaine au XVIIe siècle qui s’est inspiré des Anciens.
• Depuis l’antiquité, l’apologue a donc beaucoup évolué et recouvre aujourd’hui de nombreuses formes narratives qui possèdent toutes, à des degrés divers, les caractéristiques suivantes :
→ Discours narratif : En prose ou en vers, voir sous forme d’image, l’apologue raconte une histoire en respectant généralement un schéma narratif classique : situation initiale, crise, péripéties et obstacles, résolution de la crise, situation finale. Il doit avant tout divertir le lecteur.
→ Genre bref : L’apologue peut aller du conte au proverbe ou à la simple maxime. Cette concision permet d’aller à l’essentiel et de frapper l’esprit du lecteur sans l’ennuyer :
- Le temps n’est jamais précis : l’emploi d’un présent atemporel et universel permet au lecteur d’identifier le temps de la fiction au temps de la lecture.
- Les lieux sont souvent assez vagues et relèvent plus de l’imagination du lecteur que de la réalité.
- Les personnages sont stéréotypés. Ils n’ont pas d’identité individuelle mais