La france de la belle époque
La Belle Époque est une « image d’Epinal rétrospective », image utilisée par les Français des Années Folles pour parler de la période 1896-1914.
Cette expression traduit une volonté de retour en arrière, les Français veulent retrouver la continuité historique avec l’avant-guerre, et faire de la Première Guerre mondiale une sorte de parenthèse. Ceci peut expliquer la vision erronée que l’on a de la dite « Belle Époque », période qui semble comparativement plus prospère et plus heureuse.
Pour autant, cette vision est-elle justifiée ? La Belle Époque ne serait-elle pas plutôt une illusion ?
I. Un contexte économiques favorables A) Un bouleversement industriel...
Après les affres de la « grande dépression », durant laquelle elle a été surclassée par l’Allemagne et les Etats-Unis, la France entre indéniablement, au tournant du XXème siècle, dans une phase de prospérité et de croissance. La Belle Epoque, qu’on situe son origine en 1896, lorsque l’économie donne les premiers signes de reprise, ou en 1906, quand la croissance devient réelle, voit les industries françaises se moderniser, la compétitivité s’améliorer, des secteurs prometteurs (comme l’automobile ou l’aéronautique) se développer… - positif: nouvelles technologies, mécanisation, hausse de la production et des bénéfices, hausse des salaires, diversification de la production, développement du pays, ouverture des marchés nationaux et internationaux, , concentration des entreprises - négatif: travail dur et contraignant, , travail des femmes moins bien rémunéré, toujours travail des enfants, accidents du travail, domination des petites et moyennes entreprises
La croissance de la France de la Belle Époque s’intègre parfaitement dans la logique des cycles de Kondratiev: croissance de 1815 à 1850, crise de 1850 à 1890 et croissance, durant la Belle Époque,