La garde robe de marie antoinette
Marie Antoinette « La Reine avait ordinairement pour l’hiver, douze grands habits, douze petites robes de fantaisie, douze robes riches sur panier servant pour son jeu ou pour les soupers des petits appartements. Autant pour l’été, celles du printemps servaient en automne, toutes ces robes étaient réformées à la fin de chaque saison, à moins qu’elle n’en fit conserver quelques-unes qu’elle avait préférées. » Mme Campan, célèbre femme de chambre de la reine, nous donne ici un aperçu des penderies de Marie Antoinette. Ainsi disposait-elle à chaque saison de trente-six toilettes, qui ne restaient pas en usage plus d’un an en général. A ce chiffre s’ajoutaient les petites robes en mousseline ou en percale qui étaient conservées plus longtemps. En tout, Marie Antoinette possédait dès 1770 une garde-robe pléthorique comptabilisant un vestiaire abondant de plus d’une centaine de robes par an !
La place que prennent les artisans dans la création des modes est une véritable nouveauté. La clientèle aristocratique se partageait entre plusieurs marchands et coiffeurs de renom. Plusieurs personnes avaient ainsi l’honneur d’habiller la reine, tous inscrits dans « l’Etat des marchands, fournisseurs, ouvriers et ouvrières ordinaires de la garde-robe de la reine ». Marie Antoinette faisait volontiers appel Rose Bertin, la marchande de mode la plus célèbre de l’époque et la plus influente, elle se fournissait aussi chez beaucoup d’autres couturières ou marchands d’étoffes. La souveraine disposait également d’un service de « couturières ordinaires » établies au château. Elles étaient onze, pour les robes extraordinaires et les lévites aidées d’une brodeuse, d’un ouvrier en linge, de tailleurs pour les corps et les bas de robe, un tailleur de costume pour monter à cheval, des faiseuses de paniers et de collerettes, une bâtisseuse de volants de dentelles et une monteuse de bonnets. Les détails des comptes du service de sa garde-robe aux Atours montrent