La laitière et le pot au lait
Au XVIIe siècle, LF, extrêmement inspiré d’anciens auteurs de fables tels Esope ou la Bruyère, écrit lui aussi de nombreux recueils de fables, dans lesquels il peint les travers de ses contemporains et de la société. A travers ses récits, sont souvent mis en scène des animaux-types qui illustrent une morale que LF veut inculquer à ses lecteurs. Cependant, on verra dans la Fable de La laitière et le pot au lait, fable X du livre VII, qu’elle prend des allures bien particulières : en effet on montrera d’abord que LF donne Perrette en pâturer aux lecteurs, mais qu’il se range ensuite de son côté.
I - Un récit sous forme de farce (montrer l’originalité d’une telle démarche)
A) Une 1ère partie narrative de la fable * La fable débute par le nom « Perrette », définissant ainsi d’emblée le personnage dont il va être question. (analyse ? --> complicité avec le lecteur) De plus l’utilisation de l’adjectif possessif « notre laitière » montre bien que c’est l’héroïne de la fable : tous les « regards » sont braqués sur elle. * Le système des temps utilisé est celui du passé, avec des imparfaits tels que « prétendait, allait, comptait... » qui seront suivis de présents de narration, qui marquent l’action (« saute »...) * « On l’appela le Pot au lait » : son histoire est plus qu’un simple fait divers, elle prend des allures de mythe populaire, servant d’exemple. * Les pensées de Perrette sont rapportées au discours direct « Il m’est, disait-elle, facile... » dans lequel elle s’exprime au système temps présent, utilisant de nombreux futurs « j’aurai, sera, empêchera »... Cela permet au lecteur de s’immiscer dans ses pensées : Perrette fait preuve de zèle et imagine déjà son futur. (elle se projette dans un avenir pourtant bien incertain)
B) Une marche rythmée * l’utilisation de l’imparfait « prétendait » dès la description de la laitière marque une action déjà en cours : on est directement propulsé avec elle