La marchandise se vend dans les musées
Après son apparition dans les années 1950 – 60, la société de consommation a depuis quelques décennies déjà, atteint son apogée. « […] Pour Jean Baudrillard, la consommation est le trait majeur des sociétés occidentales, la “réponse globale sur laquelle se fonde tout notre système culturel“. La thèse de Baudrillard est simple : la consommation est devenue un moyen de différenciation, et non de satisfaction. L’homme vit dans et à travers les objets qu’il consomme. »
C’est ainsi un « je consomme donc je suis » qui définit le mieux la société actuelle et ce qu’elle soit occidentale ou pas. La marchandise est donc l’incarnation même de ce fait de société qui, par définition désigne tout objet destiné à être vendu ou acheté. « Si l’homme moderne s’est construit grâce aux objets qu’il a crée (cf. Descartes “se rendre comme maître et possesseur de la nature“), l’homme de la société de consommation vit dans une abondance, une surabondance de produits et d’objets qui finissent par le posséder. Dans ce culte de la profusion, dont les magasins ou moles américains sont les archétypes, les individus doivent y trouver leur accomplissement, […]. »
Mais là où le concept devient plus insidieux qu’il ne l’est déjà, c’est en sortant de plus en plus de ses schémas archétypaux en reléguant parfois au second plan la publicité tapageuse et la présentation attrayante et pléthorique dans les étalages. C’est le cas des marques de luxe, là où la marchandise obéit à une approche taxinomique à l’aspect élitiste. Ces marques ont depuis quelques temps adopté de nouvelles stratégies marketing dont celle en vogue actuellement, l’exposition dans les musées.
Ainsi ces lieux autrefois dédiés exclusivement à l’art, à la culture et à l’histoire des cultures, se sont vu envahir par un nouveau type de thématique et les objets qui vont avec. Un des exemples phares de ce nouveau phénomène reste indéniablement la capitale française, avec d’un côté ses