La pauvreté en france et en europe
La démocratie moderne s’est fondée sur la notion d’égalité entre les individus. Ainsi dès le 19ème siècle, période à laquelle se construit la société démocratique, une attention particulière est donnée à la lutte contre les inégalités, la pauvreté étant alors perçue comme un dysfonctionnement de la société. Si on a effectivement pu observer une réduction des inégalités économiques durant le 20ème siècle et notamment pendant les Trente Glorieuses, la tendance en ce début de 21ème siècle serait plutôt à la stagnation voire à une nouvelle augmentation des inégalités. C’est pourquoi la question de la pauvreté reste centrale dans le débat public et fait partie des préoccupations de la plupart des membres des sociétés dites modernes ou occidentales. Pour aborder ce thème il convient de donner la définition la plus complète et la plus pertinente de la notion de pauvreté. En 1984, le Conseil européen donne une définition de la pauvreté : sont pauvres« les personnes dont les ressources matérielles, culturelles et sociales sont si faibles qu’elles sont exclues des modes de vie minimaux acceptables dans l’Etat membre où elles vivent ». C’est une définition relative qui englobe plusieurs dimensions. Statistiquement, le seuil de pauvreté permet d’établir des données chiffrées, on utilise le niveau de vie médian : le seuil est de 50 à 60% du niveau de vie médian selon les organismes de statistiques. Lorsqu’un individu vit en dessous du seuil de pauvreté, il est considéré comme pauvre. Plus généralement on peut mesurer la pauvreté de trois façons : en prenant en compte le revenu et on utilise à lors le revenu médian et on établit un seuil, ensuite par les conditions d’existence : l’accès à un certain nombre de biens et services considérés comme plus ou moins indispensable, c’est l’approche de Townsend et enfin par l’approche subjective qui consiste à interroger directement les personnes sur leur situation. Pour avoir une