La question de l'orient
La Question d'Orient c'est un ensemble de faits qui se sont déroulés entre 1774 (traité de Kütchük-Kaynardja) et 1923 (traité de Lausanne). On assiste alors au démembrement progressif de l'Empire ottoman. Ainsi l'Empire ottoman se retrouve t-il petit à petit priver "morceau par morceau" de la quasi-totalité de ses territoires. L'autre trait majeur de la Question d'Orient est la rivalité des grandes puissances qui ont pour objectif d'étendre leur contrôle ou du moins leur influence sur les pays bordant la méditerranée orientale et méridionale. La question d’Orient est un sujet qui est donc très large, mais nous concentrerons notre dissertation sur le recul de l’Empire Ottoman en méditerranée.En 1798, l’empire ottoman, s’il ne contrôle plus totalement la Méditerranée, y conserve cependant une situation géostratégique de tout premier ordre par son étendue et le contrôle, certes concurrencée par le contournement de l’Afrique, des échanges entre Orient et Occident. Cette situation repose sur une organisation particulière de délégation de pouvoir de la part du sultan aux gouverneurs, aux notables locaux , mais aussi dans l’allégeance à Istanbul, allégeance dont le principe réside en partie dans la religion, l’islam, second fondement de l’empire, et dans une culture ottomane partagée. S’interroger sur le recul de l’empire ottoman en Méditerranée ne peut se réduire à y voir la conséquence de la pénétration européenne. Le recul de l’empire c’est aussi un système politique et culturel (et même économique) qui semble s’épuiser. Le recul de l’empire ottoman résulte donc de la combinaison de deux épidémies, celle de l’impérialisme et celle des idées occidentales, et de l’affaiblissement interne d’un «corps malade» qui cherche à redéfinir ses fondements pour survivre, mais dans des remèdes qui sont peut-être aussi mortel que les maux qui l'attaquent. Nous verrons donc pourquoi l'empire Ottoman recul en méditerranée. Dans un