La répartition des richesses en faveur des profits : fondements et implications chez les classiques (dont marx)
Un proverbe québécois dit que « la peine emporte le profit », malheureusement dans le mode de production capitaliste, sans travail il est possible d’emporter le profit. Communément, le profit représente la rémunération du capital avancé par le capitaliste, il fait partie dans la répartition des richesses crées par l’économie. On peut être étonné du poids du profit dans cette répartition.
Il s’agit de comprendre, comment les penseurs classiques ont-ils envisagé la répartition des richesses ? Et de saisir, quel est le rôle, apparemment principal, du profit dans ce mode de production ?
Nous évoluerons chronologiquement, en effet nous interrogerons la pensée classique, en commençant par Smith, Ricardo, Say et nous finirons par Marx pour connaître la place du profit dans leur vision de la répartition. Enfin, nous développerons ce qu’implique, socialement et économiquement, le fait de favoriser le profit dans la répartition des richesses.
Commençons par le père de la pensée classique, Adam Smith.
Pour lui, comme pour la majorité des classiques excepté Jean-Baptiste Say, il existe trois classes d’où trois facteurs de production et trois modes de rémunération. C’est la répartition des richesses classique.
La rémunération de l’usage de la terre est la rente, c’est le loyer versé aux propriétaires en fonction de la fertilité de la terre.
Le salaire est la rémunération versée à l’homme pour son travail. Même si le salaire peut être plus élevé son prix naturel est le salaire de subsistance. C’est-à-dire la somme versé au travailleur de manière à lui assurer le renouvellement de sa force de travail et la possibilité de se reproduire. Il suffit donc qu'il permette l'accès à un toit et à un minimum de nourriture.
Le profit est la rémunération du capital avancé, sans travail effectué.
Il y a des intérêts antagoniques, car plus le salaire est élevé