La résistance
La première action de beaucoup de mouvements de résistance est la publication et la diffusion de presse clandestine. Ce n'est pas la règle générale, puisque certains mouvements, surtout dans la zone Nord, comme Ceux de la résistance (CDLR) et Ceux de la libération(CDLL) et dans une moindre mesure l’Organisation civile et militaire (OCM) refusent l'action civile pour mieux s'occuper du militaire. La plupart des journaux clandestins ne consistent qu'en quelques feuillets, souvent même une feuille unique, ronéotée recto verso, car la vente de toutes les matières premières – papier, encre, stencils – est interdite.
En zone Nord, en juin 1941, Pantagruel, l'organe de Franc-Tireur tire à 10 000 exemplaires, et Libération-Nord qui le remplacera atteint assez vite un tirage à 50 000. En janvier 1944, Défense de la France, diffuse 450 000 exemplaires. En zone Sud, après la fusion des deux journaux Liberté de François de Menthon et Vérité de Henri Frenay, paraissent 58 numéros du journal Combat de décembre 1941 à janvier 1944, et pendant la même période 37 numéros de Franc-Tireur, 5 numéros de Libération et 15 cahiers de Témoignage Chrétien. Pour les tirages, Dominique Veillon et Olivier Wieviorka donnent le
chiffre de 5 000 à 10 000 exemplaires au démarrage, et ensuite un chiffre moyen de 125 000 à 150 000. On dénombre 317 numéros clandestins de L'Humanité jusqu'à la Libération.
Le renseignement :
Les réseaux de renseignement sont de loin les plus nombreux et les plus étoffés. Il s'agit, bien sûr de collecter des renseignements de valeur militaire : constructions sur la façade atlantique, effectifs des unités de la Wehrmacht (nom donné a l’armée