La révolution tranquille
INTRODUCTION
La Révolution tranquille est une période de changements rapides vécue par le Québec :
« L’expression Quiet Revolution, employée pour la première fois par un journaliste du quotidien torontois Globe and Mail pour décrire les changements amorcés au Québec après 1960, est vite reprise en français par les leaders politiques et les intellectuels québécois et se charge d’un contenu symbolique considérable. […] Au sens large, l’expression est aussi utilisée pour caractériser l’ensemble des décennies 1960 et 1970, marquées par le triomphe du néo-libéralisme et par une remarquable continuité dans les orientations des divers gouvernements qui se succèdent au Québec. » La mort en 1959 de Maurice Duplessis déclencha dans l’esprit des Québécois et Québécoises la fin de l’époque de la grande noirceur. Ainsi, la Révolution Tranquille a débuté aux élections de 1960, avec la défaite de l’Union nationale et la victoire du Parti libéral de Jean Lesage. S’en suit un grand vent de modernité, illustré comme étant une véritable révolution dans les domaines sociaux, économiques et politiques. Afin de bien comprendre l’expression « Révolution Tranquille », il s’avère important de jeter un œil sur les principaux changements et les principales continuités qui marquent le Québec dans le contexte canadien après la fin du régime Duplessis.
I. Sphère politique
La Révolution Tranquille est caractérisée par un changement rapide des équipes dirigeantes. Afin de bien comprendre sa sphère politique, il est important de situer dans le temps les changements de gouvernement que nous aborderons. Tout d’abord, de 1960 à 1966, il y a eu les libéraux de Jean Lesage. Celui-ci élabora un programme réformiste permettant de battre l’Union nationale de Maurice Duplessis. Ensuite, de 1966 à 1970, l’Union nationale reprend le pouvoir, dirigé par Daniel Johnson. Par la suite, les libéraux reviennent au pouvoir de 1970 à 1976 avec Robert Bourassa qui réussit à vaincre le