La traversée de la nuit
Geneviève De Gaulle Anthonioz, la nièce du général De Gaulle, né en 1920, raconte 50 ans plus tard dans La traversée de la nuit, le récit de l’horreur à peine supportable qu’elle a vécu à 24 ans à Ravensbrück. Celle-ci fut mise à l’isolement dans le cachot de ce camp réservé aux femmes.
Nous pouvons voir que dans cet ouvrage, la résistance est très présente par l’amitié « Baty et Félicité, mes voisines de paillasse se sont réveillées. Elles ont rassemblé quelques objets, dont mon quart et ma gamelle, m’ont aidé à descendre du châlit, m’ont embrassé. », « Prévenir mes amis », « il y a quelques jours, nous avons fêté ensemble mon anniversaire. Sur le gâteau pour lequel chacune a apporté un peu de mie de pain, pétrie avec quelques cuillérées de cette sorte de mélasse qu’on appelle confiture ; 24 brindilles figuraient les bougies dans un décor de feuilles cueillies […] un vrai moment de bonheur ! », « Savez-vous mes camarades que je suis tout près de vous », « rêvez seulement de vous retrouver, de partager la mauvaise boisson, le pain gris et dur, la soupe où nagent quelques rutabagas […] et surtout la douceur d’une main serrée, la tendresse d’un regard. Entendre Jacqueline chanter dans l’horreur du lever », « Miracle, mon porte aiguilles offert par Violaine pour mon anniversaire », « Mes autres cadeaux sont restés par prudence à la garde de Baty », « l’idée me vient de broder pour Anna un petit mouchoir que je lui donnerai comme cadeau de noël », « ce sont vos amies qui vous l’envoie pour noël »
Nous constatons aussi qu’elle résiste grâce à sa croyance en dieu, nous pouvons voir qu’elle l’implore « Du fond de l’abîme, moi aussi j’appelle Dieu comme l’ont fait tant d’autres », « M’invite à prier », « j’essaie de prier, le Notre-Père, le Je vous salue Marie », « en entrant dans le camp c’est comme si Dieu était resté à l’extérieur », « Non, Dieu n’était pas absent », « Nous allions le prier en cachette ».
Nous notons aussi qu’elles font tout pour