La ville durable
La notion de développement durable, ou la « nouvelle utopie », élaborée par les instances
Internationales, s’est déclinée, dans sa forme la plus répandue, dans celle de « ville durable ».
La ville est apparue comme un espace privilégié, de part son potentiel d’action sur le territoire, dans la mise en œuvre du développement durable. Le transfert à l’échelle locale de cette notion ne l’a pas pour autant dépourvu de complexité : elle reste floue, mêle le politique et le scientifique, prétend concilier une pluralité de dimensions…
La ville est longtemps restée en retrait dans les préoccupations environnementales. Mais en ce début du XXIe siècle, plus d'un humain sur deux, près de quatre Européens sur cinq vivent en ville. Le défi du développement durable est donc lancé à l'ensemble des villes de la planète qui devront accueillir et faire vivre en 2030 les deux tiers de l'humanité.
La ville durable prend en quelque sorte le contre pied d'un certain nombre de caractéristiques de beaucoup de villes en ce début du XXIe siècle : l'étalement urbain, le zonage, le développement des réseaux de transports privilégiant la voiture, l'importance des pollutions et des nuisances. La ville durable doit tendre vers une certaine qualité de vie ; elle doit maîtriser les risques naturels, technologiques ou sociétaux, offrir des formes d'équité socio-spatiale qui s'opposent à la fragmentation urbaine révélatrice d'inégalités, offrir plus de place à la responsabilité du citadin qui doit exercer davantage son rôle de citoyen.
Qu'elles soient grandes ou petites, du « Nord » et du « Sud », les villes fonctionnement comme de formidables laboratoires d'idées et d'expérimentations des politiques de développement qui visent la durabilité.
Réchauffement climatique, inégalités entre les pays (et dans notre pays), sentiment d'inquiétude et de repli sur soi... Nous n'avons jamais autant été conscients de la fragilité de notre planète et de nos modes de vie. Notre force est