Lantier et la Lison
1. En quoi la focalisation interne et le discours indirect libre, permettent-ils à Zola de présenter le travail du mécanicien de façon presque naturelle sans que cela soit trop fastidieux pour le lecteur de recevoir des explications? Relevez dans le texte toutes les évocations du travail du mécanicien.
Evoque son expérience de « quatre ans » de conduite. L’une des tâches du mécanicien est de veiller à « la bonne vaporisation », il s’agit en effet à l’époque d’une locomotive à vapeur. Le texte contient un vocabulaire technique qui décrit ce mécanisme : « On prétendait que, si elle démarrait avec tant d’aisance, cela provenait de l’excellent bandage des roues, et surtout du réglage parfait des tiroirs », « qualité du cuivre des tubes et de la disposition heureuse de la chaudière ». « Le combustible » est le charbon. Lantier évoque « le mystère de la fabrication » et l’importance du savoir faire de « l’ouvrier monteur » qui par « son tour de main » va donner « une personnalité à la machine ». Eloge du travail ouvrier ici valorisé par Zola. Il fait allusion aussi au besoin de « graissage » des « cylindres ».
Lantier rappelle également que « la bonne vaporisation » et l’économie de charbon qui permettait au mécanicien d’avoir une prime de chauffage; donc renseignement sur la rétribution des cheminots et sur l’intéressement au travail : « en dehors des appointements fixes (salaire), elle lui gagnait des sous, grâce aux primes de chauffage; » « elle faisait en effet de grosses économies de charbon » (La façon dont la chose est exprimée fait entendre les tournures orales du parler de Lantier : cf focalisation interne)
L’on voit bien que la focalisation interne rend naturelle les renseignements documentaires que l’on trouve dans le roman sur la vie dans les chemins de fer, le personnage relais qu’est Lantier évoque ce qu’il connaît et l’occupe. 2.