laura
L’oncle André avait un chien. Un beau berger allemand affublé du nom de Basile. Dans les années 1970, quand on habitait un pavillon de banlieue, il était d’usage de mettre le chien en laisse. Et d’attacher la laisse à la niche. De sorte que Basile a passé sa vie entière dans un espace de cinq ou six mètres carrés sans pouvoir courir, marcher, se promener (sauf en de rares dimanches après-midi). Et tout seul. Alors que les chiens – descendants des meutes de loups – adorent la compagnie.
Depuis, la vie des chiens s’est humanisée. Le mien vit à la maison, il peut sortir dans le jardin quand il le veut. Tout (ou presque) lui est permis. Sauf de monter sur le canapé (ce qu’il fait quand même quand on n’est pas là : je le sais puisque l’on retrouve ses poils sur le canapé à notre retour). À part cela, Basile Junior (c’est son nom) a le droit de vaquer assez librement où bon lui semble dans la maison ou dans le jardin. Peut-on dire que mon chien est libre ?
D& [ lire la suite... ]
Article de 2836 mots.Le libre arbitre est sans doute un mythe que les individus se racontent à eux-mêmes. Mais cela ne veut pas dire que la liberté n’existe pas. Il se pourrait même qu’elle ne soit pas le propre des humains.
L’oncle André avait un chien. Un beau berger allemand affublé du nom de Basile. Dans les années 1970, quand on habitait un pavillon de banlieue, il était d’usage de mettre le chien en laisse. Et d’attacher la laisse à la niche. De sorte que Basile a passé sa vie entière dans un espace de cinq ou six mètres carrés sans pouvoir courir, marcher, se promener (sauf en de rares dimanches après-midi). Et tout seul. Alors que les chiens – descendants des meutes de loups – adorent la compagnie.
Depuis, la vie des chiens s’est humanisée. Le mien vit à la maison, il peut