Le chêne et le roseau, commentaire
Dans cet apologue écrit en 1669, le fabuliste utilise le registre satirique pour traiter de la résistance. Parue dans le livre I, Le Chêne et le Roseau est dédié au Dauphin, fils de Louis XIV. La Fontaine insiste sur ses intentions morales: « je me sers d'animaux pour instruire les hommes. » La Fontaine s’est inspiré d’une fable d’Esope, écrivain grec du VIè siècle avant JC pour rédiger Le Chêne et le Roseau.
Comment La Fontaine fait-il une satire de ses contemporains dans cette fable ?
Nous verrons dans un premier paragraphe l’opposition entre les discours des deux personnages antithétiques et anthropomorphiques et dans un second temps, nous nous plongerons sur le dégagement de la morale.
Dans cette fable, La Fontaine oppose deux personnages différents, le Chêne et le Roseau, allégorie du fort et du faible, le peuple et les opprimés, face aux prétentieux, aux hommes de pouvoir.
Le Chêne a une dimension allégorique. La Fontaine a ainsi mis en scène cet arbre qui symbolise la majesté, et donc la force et la solidité. Le fabuliste donne ainsi dès le début de la fable la parole au Chêne, ce qui traduit sa domination. La comparaison épique et hyperbolique « Cependant que mon front, au Caucase pareil, » au vers 7, révèle la surestimation du personnage. L’antithèse du vers 10 « Tout vous est Aquilon, tout me semble Zéphir » souligne une nouvelle fois l’invincibilité du Chêne, qui se sent capable de braver toutes les situations. « Je vous défendrais de l’orage » au vers 14, traduit l’invulnérabilité du Chêne, qui se révèle comme le protecteur du faible Roseau. Dans son discours, le Chêne utilise le champ lexical de la puissance : «