Le commerce extérieur francais
La situation du commerce extérieur français en 2008/2009.
1) Les chiffres et leur interprétation
2008 a été une très mauvaise année pour le commerce extérieur (CE) français, avec un déficit record de 55,7 milliards d'€, aggravant ce déficit commencé en 2004 (-4,8), et se prolongeant les années suivantes (-23,3/-29/-40,6)
Deux principales causes à ces déficits: L’augmentation continue du prix du baril jusqu’à l’automne 2008 (130$), prix qui a aujourd’hui largement chuté (58$)
Cela étant, si cette hausse a « plombé » notre facture énergétique par les nécessaires importations en matières 1° indispensables à nos industries, elle a affecté tous les pays, et certains s’en sont mieux sortis que d’autres, et notamment que la France.
La baisse des exportations d’automobiles, tant sur le marché européen qu’à l’international hors U.E
Là aussi, la hausse du prix des matières 1° est un des facteurs pénalisant, mais ce n’est pas le seul :
D’une part, la décomposition internationale des processus de production [faire fabriquer les différentes pièces d’une voiture dans différents pays où les coûts de fabrication (main d’œuvre, fiscalité...) sont moindres qu’en France] entrainent, pour nos constructeurs, des rapatriements de pièces entrant dans la comptabilisation des importations françaises.
D’autre part, la France s’est plutôt spécialisée dans les modèles moyens et bas de gamme contrairement aux allemands, qui disposent eux aussi de très bons produits dans ce segment, mais qui se sont aussi spécialisés dans le haut et le très haut de gamme (BMW, Mercédès, Porsche...) dont les utilisateurs du monde entier, par leur pouvoir d’achat élevé, ne ressentent absolument pas les effets de la crise de la même façon que les conducteurs des segments inférieurs, et leur demande reste stable, voire en hausse, par un désir de se différencier du conducteur « moyen ». En outre, dans le commerce intra branche automobile (voitures