Le 2 avril 2009, le Parlement Européen a confirmé « la nécessité d'une condamnation internationale des crimes des régimes communistes totalitaires ». L'année des révolutions russes de 1917, qui commencent le 23 février avec des grèves et des émeutes à Petrograd, est le point de départ d'un mouvement historique dont les conséquences ne sont pas encore aujourd'hui épuisées. Si la patrie du communisme est la Russie, cette révolution dépasse largement le cadre national et la portée de l'idéologie communiste est mondiale. Menée par un petit groupe de Bolcheviks, sous la direction de Lénine, cette révolution est un séisme qui bouleverse la géopolitique européenne et provoque à travers le monde un immense espoir. Après la chute du mur de Berlin, en 1989, l'URSS et ses satellites d'Europe de l'Est se sont brutalement effondrés. Comment la deuxième puissance planétaire, forte d'un immense empire, d'une Armée rouge que l'on croyait invincible, d'un véritable glacis défensif en Europe, enfin d'États alliés et clients aussi bien en Asie qu'en Afrique, a-t-elle pu disparaître aussi rapidement ?
Le point du vue théorique du communisme est la conception d'une société sans classe avec une organisation sociale sans État fondée sur la mise en commun des moyens de production. Le communisme est une branche du socialisme, dont l'objectif est de résoudre la question sociale née du développement du système capitaliste. Les premières conceptions communistes apparaissent chez Platon (avec notamment l'éducation collective des enfants et la soumission de toute propriété à la propriété de la Cité) et Mencius, en Chine. La doctrine est développée au XVIII siècle en France, notamment par Babeuf. Au XIX siècle les théories communistes abondent (Flora Tristan, Pierre Leroux ou encore Wilhelm Weitling) et ne diffèrent que par des nuances des théories socialistes, jusqu'à Marx et Engels. D'un point de vue politique, le courant marxiste est le plus influent : directement par le Manifeste ou